La presse spécialisée en décoration s’intéresse à l'upcycling

Le prochain numéro du magazine trimestriel Maison & Jardin qui paraîtra le 4 mars 2018, inclut un article titré Jeu de corde sur mon travail. Je profite de cet événement pour écrire ce premier article.

 

Ma vie dans les Cévennes, la nature tout au tour, m'a appris à ne pas chercher à incorporer les codes des circuits classiques de la création.

J'ai voulu créer avec ce qui me tombait sous la main (voir le procédé). Mes amis agriculteurs sont ravis de ne plus avoir à jeter la corde en polypropylène, elle ne fini plus dans un incinérateur! Des tonnes de textiles y passent aussi. J'ai de quoi faire!

D'ailleurs le jour que cette corde ne sera plus fabriquée, je serai ravie moi aussi, en attendant je fais de mon mieux!

 

 

Aujourd'hui le design 0 déchet, tout jeune encore est en plein essor. Ce n'est pas un hasard. Une conscience collective s'ouvre et se tourne vers la nature et les actions qui respectent notre terre et les êtres qu'elle porte.

Nous aspirons de plus en plus à pouvoir donner plus de valeur au temps, un temps investi à faire du sens, à ressentir, à être en contact plus intime avec soi, notre corps, notre imaginaire et notre créativité.

Cette "tendance" n'est pas un simple effet de mode, elle est plus que légitime. Les mœurs vont changer malgré le carcan écrasant du vieux  modèle productiviste.

Des designers, des créateurs sont à l'écoute et font partie de cette avant-garde "décroissante". Le upcycling ou surcyclage, le design 0 déchet sont nés d'abord dans les milieux créatifs populaires, exprimant la débrouille et l'ingéniosité qui l'a toujours accompagné.

 

 

 

 

Une matière recyclée a vécu, elle n'est pas toute lise et calibrée. Savoir accepter cette condition et  tirer profit de ses accidents demande une certaine sensibilité. Elle est en résonance avec l'expérience de la nécessité matérielle.  Elle cherche à s'affranchir de l'impossibilité à avancer.

 

Le "surcycleur" ressens son environnement, l'observe et dans l'acte de création le réinvente. Il fait ceci avec ce qui se trouve à sa porté et qui ne vaut plus grande chose, une matière accessible, humble. Ensuite il construit la viabilité de sa démarche. Et là, le déchet devient précieux.

Le surcycleur mène un corps à corps avec la matérialité, qu'il va sublimer.

 

Il faut distinguer le surcyclage ou upcycling du simple recyclage, ce dernier peut être un procédé où il y ait lieu une transformation chimique de la matière, une customisation, voir la rénovation d'un objet sans changer l'utilisation pour laquelle il est destiné. Le surcyclage est bien plus radical, c'est une démarche de transformation non polluante.

 

Pour ma part, j'aime les imperfections qui m'apportent les matières dévalorisées que je travaille, elles me permettent une grande liberté,

je n'ai rien à perdre et tout à gagner.

 

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